La règle empirique selon laquelle, en cas de fonctionnement en parallèle des transformateurs, le rapport des puissances nominales ne doit pas dépasser la valeur de 1 : 2 (conformément à la norme DIN VDE 0532), ne peut servir que de guide approximatif, car les critères réels de cette règle ne sont pas directement visibles. En outre, le rapport admissible dépend également de l’état de la technique, car au cours des dernières décennies, la limite était encore considérée comme étant de 1 : 3. Dans l’ensemble, on accorde trop d’attention à cette règle, ce qui donne lieu à un certain arbitraire.
Conditions d’un fonctionnement en parallèle sûr
Un fonctionnement plus sûr et plus parallèle des transformateurs n’est garanti que si leurs performances, c’est-à-dire leurs puissances nominales, peuvent être exploitées pleinement et sans surcharger un transformateur individuel. Deux conditions doivent être remplies à cet effet :
1) L’égalité de la valeur, de la fréquence et de l’angle des tensions, car en cas d’inégalité de ces valeurs, un courant transitoire circule dans les enroulements parallèles du transformateur.
2) L’égalité des impédances de court-circuit relatives des transformateurs (grandeur et angle), afin que la proportion de la charge du réseau pour chaque transformateur soit proportionnelle à sa puissance nominale.
Le côté primaire des transformateurs doit donc être à la même tension, et les tensions du côté secondaire doivent avoir la même valeur et le même angle. Pour les caractéristiques des transformateurs, cela signifie
- les mêmes caractéristiques des groupes de commutation
- les mêmes rapports de transfert
- les mêmes impédances relatives de court-circuit
La puissance nominale
Pour la régulation de la tension avec des transformateurs fonctionnant en parallèle, il n’y a pas d’autres revendications.
La puissance nominale, la caractéristique la plus importante du transformateur, n’a en apparence aucune importance dans le cadre du fonctionnement en parallèle. Cependant, compte tenu des considérations économiques, selon les « lois de croissance » des transformateurs, pour une puissance nominale donnée, il y a inévitablement une certaine valeur pour l’impédance de court-circuit relative et le courant de magnétisation relatif. Il existe donc en fin de compte une relation entre la puissance nominale et les valeurs des deux variables. Les relations quantitatives, cependant, changent avec la valeur de la puissance nominale (voir tableau).